Bienvenue dans ce tour du monde des plus beaux parcs du monde. Saviez-vous que les parcs nationaux jouent un rôle essentiel dans la protection de notre planète et du vivant ? Bien plus que de simples destinations touristiques, ces espaces naturels sensibles protègent la biodiversité mondiale. Gérés par des organismes publics, ces espaces ont pour mission de protéger l’environnement tout en promouvant un tourisme durable.
Classés pour beaucoup au patrimoine mondial de l’UNESCO, ces territoires racontent l’histoire de notre planète, entre éruptions volcaniques, formations glaciaires et écosystèmes uniques. Selon les critères de l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN), un parc national doit préserver des habitats naturels riches en biodiversité, adopter une gestion touristique respectueuse de l’environnement et intégrer le développement des communautés locales. En France, les parcs nationaux se distinguent des parcs régionaux par leur taille et de certains parcs naturels par leur vocation axée sur la protection plutôt que la simple récréation. Chaque parc est divisé en zones : un cœur avec des règles strictes et des aires d’adhésion où la réglementation est plus souple.
Grâce à leurs caractéristiques géographiques uniques, ces sites naturels jouent un rôle clé dans l’équilibre naturel. Il est donc primordial de comprendre leur importance et d’adopter des éco-gestes lors de vos visites pour participer à leur préservation.
Entre paysages pittoresques, curiosités géologiques et biodiversité remarquable, embarquez à bord d’un voyage autour des plus beaux parcs nationaux du monde !
Yellowstone National Park aux États-Unis
Crédit photo : Photo by Chris Leipelt on Unsplash
Situé dans le nord-ouest du Wyoming, Yellowstone a été nommé parc national en 1872, faisant de lui le plus ancien parc national du monde. Classé au patrimoine mondial de l’UNESCO en 1978, il est reconnu pour son supervolcan toujours en activité et étant l’un des plus dangereux de la planète.
Son nom, “pierre jaune” en français vient de la couleur des roches du grand canyon du parc. L’érosion due à la rivière a libéré le fer contenu dans les roches, leur donnant cette couleur. Le parc est situé sur un plateau volcanique à 2500 mètres d’altitude et est composé à 80% de forêt. Il abrite la plus grande caldeira active au monde. L’activité sismique y est intense, avec 1 000 à 3 000 séismes enregistrés chaque année.
Le parc est riche de phénomènes géothermiques qui ont créé plus de 200 geysers principaux et plus de 10 000 sources thermales. En plus de ces sites volcaniques, le parc est constitué de zones humides et de prairie. Le climat est montagnard, avec des températures hivernales allant jusqu’à -20°C et des étés à 25°C. Malgré ces conditions extrêmes, le parc compte plus de 1000 espèces de plantes indigènes et des espèces de mammifères tels que les bisons, les grizzlys, les loups et les puma.
Parc national de Kruger en Afrique du Sud
Situé au nord-est de l’Afrique du Sud, le parc national de Kruger est la plus grande réserve animalière du pays. Aussi appelé « Wildtuin » (jardin sauvage), il s’étend sur près de 20 000 km². Il abrite une biodiversité exceptionnelle, comprenant oiseaux, reptiles, poissons, amphibiens et mammifères. Le parc national a été reconnu réserve de biosphère par l’UNESCO en 2001, soulignant son importance écologique mondiale. C’est un site réputé pour les safaris, qui offre aux visiteurs une expérience unique d’observation de la faune africaine dans son habitat naturel.
Un des éléments géologiques les plus fascinants du parc est le complexe igné du Bushveld. C’est une imposante formation rocheuse qui s’étend bien au-delà des limites du parc. Elle s’est formée il y a environ 2 milliards d’années, lorsque du magma en fusion est remonté des profondeurs et a lentement refroidi. Au fil du temps, l’eau et le vent ont façonné le paysage, creusant vallées et gorges.
La nature des sols du parc varie beaucoup d’un endroit à l’autre. Certaines zones ont un sol sablonneux, d’autres sont plus argileuses. Cette diversité pédologique favorise la croissance de diverses plantes, attirant ainsi de nombreux animaux. On y retrouve les “Big Five”, soit les 5 mammifères d’Afrique les plus emblématiques et autrefois les plus chassés : les lions, les éléphants, les léopards, les rhinocéros et les buffles. Aujourd’hui, le parc est menacé par l’urbanisation et le braconnage. Pour limiter l’emprise humaine, les autorités du parc ont mis en place des mesures de conservation strictes et des programmes de sensibilisation pour protéger cet écosystème unique.
Parc national de Banff au Canada
Le parc national de Banff, dans les Rocheuses Canadiennes, est le plus ancien du pays. Créé en 1885, il est classé au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1985.
L’érosion glaciaire a sculpté de nombreuses vallées en forme de « U » ou vallée en auge. Ces différents reliefs ainsi que son climat montagnard froid l’hiver et frais l’été, lui permettent d’abriter une faune et une flore variée.
On retrouve 3 régions distinctes : l’écorégion montagnarde, l’écorégion subalpine et l’écorégion alpine. La répartition de la biodiversité du parc est liée aux trois régions qui le composent. Ainsi, dans l’écorégion montagnarde, qui représente 3% de la superficie du parc, on retrouve des forêts de pins tordus et des ongulés. Dans cette zone, la présence du wapiti est régulée pour empêcher le broutage des arbustes. La zone subalpine abrite la majorité des forêts denses du parc, ainsi que la plus grande partie des mammifères tels que le grizzli, le loup, le couguar et le carcajou. La zone alpine, au climat rude et aux reliefs rocheux et glacés, abrite peu d’espèces végétales et animales.
Le parc national de Banff est reconnu pour sa gestion spécifique. En effet, des feux de forêt dirigés sont réalisés par l’équipe du parc afin d’éviter les incendies naturels, plus dévastateurs.
Parc national de la rivière souterraine de Puerto Princesa aux Philippines
Le parc national de la rivière souterraine de Puerto Princesa est situé sur l’île de Palawan aux Philippines. Il traverse la chaîne de montagnes Saint-Paul, lui offrant une géographie unique. Sa spécificité réside dans un phénomène rare : sa rivière se jette directement dans la mer et est donc soumise aux marées. La rivière souterraine s’étend sur plus de 8 kilomètres, dont 4,3 km sont navigables, offrant aux visiteurs une expérience spectaculaire de navigation sous terre. Dans la grotte, on peut admirer des formations karstiques de calcaire, ainsi que de nombreuses stalagmites et stalactites.
Le site contient également huit forêts aux sols différents, allant du sol calcaire aux mangroves. Grâce à ses écosystèmes variés allant de la montagne à la mer, la faune est également très riche. Des chauve-souris vivent dans la grotte. Les crustacés et les poissons dans la rivière. On trouve également des périophtalmes, un poisson amphibien qui se déplace hors de l’eau et qui vit dans les mangroves. En outre, plus de 165 espèces d’oiseaux ont été recensées dans le parc. Le parc est donc un habitat privilégié pour la biodiversité.
Puerto Princesa est inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1999 et a été élu en 2012 comme l’une des nouvelles merveilles naturelles du monde. Pour préserver ce site, l’État philippin a mis en place des mesures de protection. Celles-ci incluent la gestion raisonnée du tourisme, la prévention de l’abattage illégal d’arbres et des pratiques agricoles responsables.
Uluṟu-Kata Tjuṯa National Park
Perdu en plein centre de l’Australie, dans l’État du Northern territory (NT), se trouve un immense monolithe à haute valeur religieuse et culturelle. Le parc est constitué de deux formations géologiques principales : les dômes de Kata Tjuta et le monolithe d’Uluru, ou Ayers Rocks, contrastant avec les reliefs désertiques plats des alentours.
Uluru et Kata Tjuta, formés de grès rouges, se sont élevés à la suite de mouvements tectoniques. L’érosion a sculpté leur forme actuelle, créant des inselbergs. Grâce à ce phénomène, on retrouve des grottes au pied d’Uluru. Sous l’effet des fortes chaleurs désertiques, les grains de sable se désagrègent progressivement, entraînant la formation de cavités et de fissures dans la roche. Lors des rares périodes de pluie, des cascades spectaculaires dévalent les parois d’Uluru, atteignant parfois jusqu’à 100 mètres de hauteur.
Le climat est aride avec un ensoleillement annuel continu. On retrouve principalement des arbres et plantes typiques du désert. La faune endémique de l’Australie recense le kangourou rouge, le dingo (chien sauvage), la taupe marsupiale et le mulgara (autre marsupial). On décompte également un grand nombre d’espèces de reptiles et d’oiseaux.
De nos jours, le parc est toujours habité par les aborigènes, les Anangu, qui considèrent le site comme un haut lieu spirituel. Ainsi, on retrouve de nombreuses peintures pariétales des chasseurs-cueilleurs. Le peuple aborigène est activement impliqué dans la gestion du parc. Par exemple, ils utilisent des techniques traditionnelles de brûlage pour protéger les sites religieux et favoriser la régénération des espèces végétales du parc. Malgré tout, l’influence du tourisme impacte le parc et les traditions des aborigènes, dont les principes ne sont pas toujours respectés.
Les plus beaux parcs nationaux nationaux du monde révèle des paysages grandioses, des phénomènes naturels rares et une biodiversité exceptionnelle. Mais derrière cette beauté, des défis de conservation majeurs se posent : changement climatique, urbanisation, pression touristique…
Parc national de Lençóis Maranhenses
Le parc de Lençóis Maranhenses se situe au nord-est du Brésil, dans l’État de Maranhão, à l’intersection entre trois zones brésiliennes distinctes : la savane du Cerrado, la forêt tropicale de l’Amazone, et la zone semi-aride de Caatinga. Il est réputé pour son phénomène naturel unique au monde, composé de dunes de sable blanc et de lagunes d’eau douce temporaires et permanentes.
Le parc longe le littoral brésilien sur 80 kilomètres. Son histoire géologique remonte au Quaternaire, une période marquée par d’importantes fluctuations du niveau de la mer. Au gré des avancées et régressions marines, d’innombrables sédiments se sont accumulés. Sous l’action du vent, ils ont été déplacés et déposés, sculptant progressivement les dunes que l’on observe aujourd’hui. Lors de la saison des pluies, généralement de janvier à juin, un phénomène remarquable se produit : des milliers de lagunes temporaires apparaissant entre les dunes. Ces lagunes présentent une palette de couleurs allant du bleu turquoise au vert émeraude, avec des formes, des tailles et des profondeurs variées, créant un paysage en constante évolution.
Classé au patrimoine mondial de l’UNESCO en juillet 2024, ce site abrite une biodiversité remarquable, façonnée par son emplacement unique et la diversité de ses écosystèmes. La végétation se compose principalement de mangroves et de plantes poussant près des rivières et des plages. Le parc abrite également une faune variée mais en danger, incluant des oiseaux comme l’ibis rouge et des espèces menacées comme la loutre néotropicale. De plus, le site joue également un rôle crucial dans la régulation du climat local et la protection des côtes contre l’érosion, soulignant l’importance de sa préservation pour la biodiversité régionale et mondiale.
Parc national du Vatnajökull en Islande
Le parc national du Vatnajökull, situé au sud-est de l’Islande, est le plus grand parc national d’Europe, recouvrant 14% du pays. Ce site est notamment réputé pour abriter la calotte glaciaire du Vatnajökull, le plus grand glacier d’Europe. Ce dernier recouvre 8% du pays.
Sa renommée lui vient également d’un phénomène étonnant qui se déroule dans le parc : le jökulhlaup, qui signifie “course de glacier” en islandais. C’est une inondation soudaine causée par la rupture d’un glacier au cours d’une éruption volcanique. Le parc contient dix volcans actifs dont Grímsvötn, le plus actif du pays. Son activité volcanique a créé des formations géologiques impressionnantes tels que des cratères, des gouffres ou des canyons.
Le parc abrite une faune importante avec des espèces en voie de disparition tels que les renards polaires et les rennes. C’est également une réserve pour de nombreux oiseaux migrateurs. On y retrouve une flore endémique, parfois souterraine, qui a survécu à la période glaciaire. Des espèces de plantes à fleurs et fougères, des mousses et des lichens, notamment présentes dans les zones glaciaires. Près des sources chaudes, on retrouve des plantes caractéristiques des climats chauds comme le thym rampant.
De par son environnement volcanique et glaciaire, le site est un lieu d’étude scientifique comparable à la planète Mars. En effet, le climat montagnard extrême, combiné à sa géologie, présente des similitudes frappantes avec les conditions qui ont pu exister sur la planète rouge. Aujourd’hui, le réchauffement climatique menace l’équilibre fragile du parc. La fonte accélérée de la calotte glaciaire accroît le risque d’effondrement, mettant en péril non seulement l’intégrité des paysages, mais aussi l’ensemble de l’écosystème qui en dépend. Entre régulation du tourisme et protection des visiteurs face aux risques naturels, la gestion raisonnée du parc est un point primordial pour l’avenir.
Parc national de Khao Sok en Thaïlande
Situé au sud de la Thaïlande, le parc national Khao Sok abrite l’une des plus anciennes forêts tropicale du monde, vieille de 160 millions d’années. Localisé dans une région montagneuse, le site comprend le lac artificiel Cheow Lan où se trouve un barrage qui permet de produire l’électricité de la région.
Le parc abrite un impressionnant paysage de montagnes karstiques, sculptées par des millions d’années d’érosion. Composées de calcaire, ces formations rocheuses s’érodent progressivement sous l’effet des intempéries, donnant naissance à des sommets acérés qui caractérisent le site. Ces pics semblent émerger directement des eaux du lac, offrant un décor unique. La formation de ces reliefs karstiques remonte à l’ère du Permien, il y a environ 250 millions d’années, lorsque la région était recouverte par la mer.
En 1987, le pays décide de construire le barrage Ratchaprapha. Pour cela, la vallée a été inondée, créant ainsi le lac artificiel de Cheow Lan. Cette action a eu des conséquences écologiques désastreuses, détruisant 165 km² de forêt tropicale. Une forêt encore plus ancienne que celle de l’Amazonie. De nombreux habitats ont été détruits, forçant la faune à se déplacer. En seulement une vingtaine d’années, la quasi-totalité des petits mammifères natifs de la région ont disparu. Malgré tout, la nature a peu à peu repris ses droits et de nouveaux écosystèmes sont apparus, composés essentiellement de poissons d’eau douce et de différentes espèces d’oiseaux.
De nombreux villages ont disparu sous les eaux du lac, contraignant les populations locales à abandonner leurs terres. Bien que la création du barrage ait permis la création d’emplois dans la pêche pour les locaux ainsi que le développement du l’écotourisme, l’afflux de touristes nuit aux écosystèmes fragiles du site.
Parc national de Torres del Paine au Chili
Situé en Patagonie chilienne, dans la région de Magallanes, le parc national Torres del Paine a été déclaré réserve de biosphère de l’UNESCO en 1978. Son nom lui vient des trois tours, “torres” en espagnol, formations granitiques formées il y a 12 millions d’années. On retrouve également les fameux sommets “Cuernos del Paine”, en forme de cornes, d’où son nom.
Étendu sur 181 000 hectares, les paysages sont variés, allant des montagnes aux lacs, en passant par des glaciers, des cascades et des prairies. De par cette diversité, le parc compte 4 écosystèmes spécifiques : la steppe patagonienne, la forêt magellanique, le fourré pré-andin et le désert andin.
La steppe est un grand espace ouvert de terrain herbeux et plat soumis à des étés chauds et des hivers très froids. Des guanacos, des flamands roses et des condors y vivent. La forêt magellanique est une forêt typique d’Amérique du Sud avec un climat froid et humide. En plus des animaux de la steppe on retrouve également la fameuse Moufette de Patagonie, des pumas et les Huemul, un cerf andin menacé. Quant à lui, le fourré pré-andin se caractérise par des buissons et arbustes, un écosystème intermédiaire entre la steppe et le désert où vivent de nombreuses espèces. Enfin, le désert andin est une zone aride à haute altitude qui longe la cordillère des Andes. La végétation y est rare. On y trouve des reptiles et oiseaux ainsi que quelques mammifères comme le lama.
Le parc national Torres del Paine est confronté à d’importants défis de conservation, tels que les incendies récurrents et la surfréquentation touristique. À cela s’ajoutent les effets du changement climatique, qui fragilisent ses écosystèmes et menacent sa biodiversité unique.
Parc national de Ras Mohammed en Égypte
Le parc national Ras Mohammed se situe sur la Péninsule du Sinaï en Égype. Réputé pour être un incroyable site de snorkelling et de plongée, il dispose de récifs coralliens avec des formations rocheuses uniques au monde. En effet, il est possible d’y observer une grande variété de requins, raies, tortues marines et de dauphins.
Le site comprend des zones terrestres et marines dont deux îles : Tiran et Sanadir. Étendue sur 850 km² de superficie dont 80% étant marine, le parc compte plages, déserts, mangroves, marais salants et récifs coralliens. Au sein de la zone marine, on retrouve les récifs de Shark et Yolande, sommets immergés par l’océan. Cet écosystème abrite 220 espèces de coraux, plus de 1000 espèces de poissons et de nombreuses espèces d’étoiles de mer et de crustacés. Les écosystèmes terrestres du parc sont également importants. Les mangroves du parc jouent un rôle crucial dans la protection du littoral et servent de nurserie pour de nombreuses espèces marines. Les marais salants quant à eux, abritent des espèces d’oiseaux migrateurs, faisant du parc un site important pour l’ornithologie. Le parc contient également des falaises de formations rocheuses blanches en craie, sculptées par l’érosion. Grâce à ce phénomène, il est possible de voir sur certaines falaises des blocs de coraux fossilisés, donnant au site un intérêt géologique et scientifique majeur.
Bien que le parc soit une destination touristique prisée, son accès est strictement limité à seulement 12 % de sa superficie. La préservation de cet écosystème fragile demeure ainsi un enjeu majeur face aux menaces environnementales croissantes.
Parc naturel Fiordland en Nouvelle-Zélande
Le parc national de Fiordland se situe dans une zone plus large nommée “Te Wāhipounamu” en maori, signifiant « le lieu du pounamu », un minéral vert typique de la Nouvelle-Zélande. Ce site, inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1990, comprend 4 parcs nationaux.
Fiordland est le plus grand parc national du pays, couvrant 12 607 km² au sud-ouest de l’Île du Sud. Son nom vient des fjords qui s’y sont formés. Parmi les 14 fjords recensés, les plus connus sont Milford Sound (14 km) et Doubtful Sound (40 km). Sur le plan géologique, le parc se situe sur la faille alpine, à la limite des plaques tectoniques du Pacifique et indo-australiennes, une zone sismique active. Cette activité tectonique intense a donné naissance aux montagnes majestueuses du site, tandis que les glaciations du Pléistocène ont façonné les fjords qui caractérisent aujourd’hui le paysage.
Le parc comprend ainsi différents reliefs : des chaînes de montagnes culminant à plus de 2500 mètres d’altitude, des lacs glaciaires, des cascades et des forêts pluviales tempérées. Ces dernières recouvrent plus de 60% de la superficie du parc. Composées d’arbres anciens, les espèces d’arbres varient selon l’altitude. On y retrouve notamment des hêtres. Le site compte différentes espèces indigènes telles que les chauves-souris et les otaries à fourrure. Le kea, unique perroquet alpin du monde et le takahe, gros oiseau coureur, sont des espèces endémiques au pays. De nombreuses espèces y ont également été introduites : l’hermine, le cerf commun, le wapiti, le chamois, le cochon, la chèvre et les rats. Ces espèces envahissantes bouleversent l’équilibre écologique du site car ces animaux brouteurs impactent la végétation. Quant aux rats, ils ont eu un impact dévastateur sur l’avifaune, contribuant à la disparition de nombreuses espèces d’oiseaux en s’attaquant aux œufs et aux oisillons.
Parc national des Calanques en France
Situé en région Provence-Alpes-Côte d’Azur, le parc national des Calanques est le premier parc national périurbain d’Europe à intégrer à la fois des espaces terrestres et marins. Sur une superficie totale de 520 km², il se compose majoritairement de zones maritimes, qui s’étendent sur 435 km².
Le nom de Calanque vient du provençal “calanco”, qui signifie “petite crique rocheuse”. Le massif des Calanques est principalement constitué de roches calcaires datant du Mésozoïque, une période s’étendant de -250 à -66 millions d’années. Ces calcaires se sont formés au fond de la mer par la sédimentation de coquilles de mollusques et d’autres micro-organismes marins, accumulés sur plusieurs centaines de mètres. Durant l’Éocène, il y a environ 40 à 50 millions d’années, la tectonique des plaques pyrénéo-provençale a provoqué le soulèvement des chaînes de montagnes provençales, remodelant ainsi la région.
Plusieurs types de reliefs ponctuent le site : petites montagnes, gorges, canyons, falaises, criques, calanques et forêts. La végétation du site est diverse, avec des chênaies blanches, des pinèdes de pins sylvestres et des forêts d’ifs. Le parc national abrite 179 espèces animales protégées dont 67 espèces d’oiseaux protégés au niveau national. 16 espèces de chauves-souris vivent sur le site ainsi que de nombreux reptiles et amphibiens. Parmi les espèces menacées endémiques du parc des Calanques figure le mérou brun, un prédateur situé au sommet de la chaîne alimentaire. Sa présence est un indicateur clé de la santé des écosystèmes marins.
Le Parc national des Calanques fait face à des défis majeurs de préservation de sa biodiversité, confronté à une forte pression touristique et urbaine dans un contexte de changement climatique.
Les parcs nationaux du monde entier représentent des sites naturels sensibles à protéger. Qu’ils soient classés ou non au patrimoine mondial de l’UNESCO ces espaces abritent une biodiversité exceptionnelle. Ces espaces protégés jouent un rôle crucial dans le maintien de l’équilibre écologique en préservant des écosystèmes uniques et en offrant un refuge à de nombreuses espèces menacées. Cependant, ils sont confrontés à des pressions humaines croissantes, telles que l’urbanisation incontrôlée et le tourisme non durable, ainsi qu’aux défis posés par le changement climatique.