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    L’œil de l’Afrique : la structure de Richat

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    La structure de Richat ou « l’œil de l’Afrique » est située dans le Sahara occidental en Mauritanie. Visible depuis l’espace, cette structure sert de point de repère aux astronautes.

    Cette structure géologique de 50 km de diamètre a toujours intrigué les scientifiques. On a longtemps pensé que ce cratère, dessinant des cercles réguliers emboîtés, était le résultat de l’impact d’une météorite. Selon une autre hypothèse plus curieuse, cette dépression aurait été créée par l’impact de la foudre, pulvérisant ainsi les roches.

    Mais il en est tout autre, les récentes recherches ont démontré que cette structure géologique est liée à l’effondrement des terrains au Crétacé (il y a 100 millions d’années). Dans la partie centrale de cette dépression, les scientifiques ont retrouvé des brèches, terme géologique pour définir des roches détritiques, c’est-à-dire issues de la désagrégation mécanique des roches sous les assauts du temps.

    La zone est particulièrement bombée, témoignant de mouvements du sous-sol à l’époque de formation de la dépression. Sous-sol composé de roches sédimentaires, dont des calcaires très friables, et des quartzites très résistants.

    La structure de Richat et ses anneaux concentriques identifiables depuis l’espace, n’est pas un cratère météoritique mais un gigantesque dôme profondément érodé.

    Une poche de magma se serait ensuite formée à l’aplomb de ces terrains, participant au bombement généralisé de la région. Le magma riche en eau, qui s’est progressivement infiltrée dans les fractures de la roche, a dissous  progressivement les couches de calcaires, laissant en porte-à-faux les couches plus résistantes de quartzite, créant ainsi un véritable gruyère. En situation instable, les couches de quartzite plus résistantes se sont effondrées sur elles-mêmes aboutissant à la création de la brèche située au cœur de la dépression. Quant aux anneaux concentriques extérieurs, ils sont le résultat d’une intense érosion des calcaires.

    Aux « portes de l’Enfer » : le cratère de Darvaza

    Situé dans le désert de Karakoum, au Turkménistan ; le cratère de Darvaza, surnommé les « portes de l’Enfer » est un cratère en combustion constante depuis plus de 40 ans.

    Ce cratère est le résultat d’une prospection minière datant des années 70 qui a mal tourné. Forant le sol à la recherche de nouvelles énergies, les géologues soviétiques tombent accidentellement sur une poche de méthane. Celle-ci s’enflamme instantanément suite à l’effondrement du toit de la cavité souterraine laissant apparaître cet immense trou béant.

    Cratère de Darvaza
    Cratère de Darvaza – Turkménistan – Crédit photo : rapidtravelchai / Foter / CC BY

    Le cratère de Darvaza est une poche de méthane qui brûle depuis plus de 40 ans.

    Pour limiter tous risques d’explosion et de pollution, les géologues ont enflammé le méthane, espérant une combustion rapide. Il n’en sera rien, le gisement brûle inexorablement depuis plus de 40 ans, attirant désormais les touristes et curieux du monde entier !

    Les récifs coralliens rassemblent 30% des espèces marines

    Les récifs coralliens abritent une très grande biodiversité marine aux formes et couleurs variées. Ils abritent à eux seuls 33% de la vie marine mais n’occupent pourtant que 0,015% de la surface des océans ! Les coraux existent grâce à des interactions complexes avec leur environnement mais leur équilibre biologique reste fragile. Très sensibles aux changements de températures de l’eau, ils subissent actuellement les effets du réchauffement climatique qui provoquent leur blanchiment.

    Les coraux : des animaux marins grégaires

    Les coraux ne sont pas des végétaux mais des animaux marins qui vivent en colonies et se nourrissent de phytoplancton qu’ils captent grâce à leurs tentacules. Les coraux durs ; dits constructeurs, se forment par accumulation de calcaire, créant ainsi des massifs (les récifs coralliens à proprement parlé). A ceux-ci s’ajoutent des coraux mous qui ne construisent pas de récifs et vivent dans les eaux plus profondes, entre 400 et 1 200 mètres de profondeur. Les complexes coralliens sont les écosystèmes marins qui regroupent le plus d’espèces de poissons ; d’algues ; de crustacés ; de mollusques et autres organismes microscopiques à la base de la chaîne alimentaire marine.

    Une eau claire, une profondeur maximale d’environ 60 mètres et une température d’eau comprise entre 18 et 35°C sont les conditions indispensables à leur croissance. Ainsi les récifs coralliens sont présents uniquement dans les eaux tropicales et subtropicales, entre vingt-cinq degrés de latitudes nord et sud. Les environnements volcaniques sont propices à la fixation des polypes et le développement de massifs coralliens qui prennent la forme, soit d’un récif dit frangeant (prés du littoral), soit d’un récif barrière (éloigné du littoral) ou encore d’un atoll (sous forme d’un anneau qui délimite un lagon).

    33% de la vie marine est présente dans les massifs coralliens alors qu’ils représentent moins de 1% de la superficie totale des océans.

    Le plus grand et le plus célèbre récif corallien connu est la Grande barrière de corail qui s’étend sur plus de 2 600 kilomètres au large du Queensland, en Australie. Sur une superficie de 348 000 kilomètres carrés elle regroupe plus de 400 espèces de coraux et héberge plus de 1 500 espèces de poissons. L’archipel de Nouvelle-Calédonie abrite le deuxième ensemble corallien de la planète. Avec ces 1 100 kilomètres carrés, le complexe récifo-lagunaire fermé de Mayotte est l’un des plus grands au monde. Vingt-quatre espèces de mammifères marins, dont la baleine à bosse, y ont été recensées, soit un quart des espèces marines connues dans le monde. Au total, les territoires français d’outre-mer abritent près de 10 % des récifs de coraux et 20% des atolls du monde.

    Les récifs coralliens menacés

    Les massifs coralliens restent très sensibles aux perturbations de leur environnement : le réchauffement climatique et l’acidification des océans en sont les principales causes, provoquant notamment la décoloration des coraux (ou « blanchiment des coraux »). Les zones récifales doivent aussi faire face à la surpêche menée à l’aide de cyanure et d’explosifs. Sachant qu’un kilomètre carré de corail peut produire jusqu’à 150 tonnes de poisson par an. De plus, les récifs sont exposés à tous les types de rejets et de pollution littorale. Conséquences : aujourd’hui 27% des récifs ont disparu et 30% sont directement menacés. Ces écosystèmes sont pourtant des barrières naturelles efficaces pour faire face aux effets délétères des tempêtes et des ouragans.

    Les dessous de Pluton

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    La sonde New Horizons, lancée en 2006 par la NASA, a permis de capturer des clichés exceptionnels de la planète naine Pluton, dernier astre du système solaire à n’avoir jamais été exploré jusqu’alors. Le survol de la planète en 2015 a été effectué à 12.500 kilomètres de distance. Les différentes prises de vues laissent penser que Pluton n’est pas aussi inerte que les scientifiques le pensaient.

    En effet, sa surface présente une grande variété de reliefs escarpés qui témoignent d’une activité géologique relativement récente, ainsi que d’immenses plaines gelées. Cet astre englacé présenterait même des « cryovolcans » : des volcans crachant de la glace !

    Après son survol de Pluton, New Horizons devrait continuer à envoyer des informations sur les confins du système solaire, en entrant dans la ceinture de Kuiper. La mission est programmée pour durer, au moins ; sinon plus, jusqu’en 2020.

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