Le capteur (MODIS) du satellite Aqua de la NASA a capturé cette image en couleurs naturelles de l’ouragan Dorian, le 1er septembre 2019, à 18h05 UTC, le premier de la saison dans l’Atlantique nord. L’œil de l’ouragan est situé au-dessus de Great Abaco, une île au nord des Bahamas.
Le second ouragan le plus puissant dans l’Atlantique Nord
Le Centre National des Ouragans (NHC) des États-Unis a annoncé que Dorian est le second ouragan le plus puissant jamais enregistré dans l’Atlantique Nord, après celui d’Allen en 1980, détrônant l’ouragan Irma en 2017.
A cet instant, Dorian est un ouragan de catégorie 5 sur l’échelle de Saffir-Simpson avec des vents soutenus à 295 kilomètres par heure, un niveau historique dans cette région. Dorian a dévasté les Bahamas causant la mort d’une cinquantaine de personnes sur son passage, selon un bilan provisoire. Les disparus se comptent par milliers et le bilan humain devrait augmenter significativement.
Les dégâts ont été catastrophiques sur l’île de Great Abaco, car l’ouragan a stagné plus de 40 heures consécutives entre le 1er et le 2 septembre 2019, provoquant des pluies extrêmes et des vagues d’onde de tempête, à l’origine de nombreuses inondations. Selon l’ONU, Dorian a laissé au moins 70 000 personnes sans abri dans les îles les plus sévèrement touchées, Great Abaco et Grand Bahama. Pas moins de 13 000 maisons ont été endommagées ou détruites sur la seule île d’Abaco, selon la Croix Rouge.
Le 06 septembre 2019, l’ouragan rétrogradé en catégorie 1 se situait à proximité de la Caroline du sud en état d’urgence (États-Unis), progressant à une vitesse moyenne de 10 kilomètres par heure. Plus de 900 000 personnes ont reçu l’ordre d’évacuer.
Selon le Centre canadien de prévision des ouragans (CCPO), le 8 septembre 2019, Dorian devient un « ouragan post-tropical» alors qu’il touche la ville d’Halifax en Nouvelle-Ecosse, le Nouveau-Brunswick et Terre-Neuve au Canada avec des vents toujours soutenus de 140 kilomètres par heure, privant un demi-million de foyers d’électricité.
Ci-dessous, vous pouvez observer la dévastation des îles de Grand Bahama, au sud-ouest et de Great Abaco à l’est, avant et après le passage de l’ouragan, images prises par le satellite Terra de la NASA, les 17 août et 7 septembre 2019. Notez le changement de couleur du paysage insulaire, du vert au marron, ainsi que l’éclaircissement des récifs et des hauts-fonds autour de l’île, dû aux sédiments marins soulevés par l’ouragan. L’éclaircissement généralisé des îles est lié aux arbres déracinés ou qui ont perdu leurs feuilles sous l’action des vents violents, laissant les sols nus.